Depuis plusieurs semaines, la campagne pour l’élection présidentielle a pris une tournure inquiétante. Les enjeux majeurs auxquels est confrontée notre société ont été balayés par un vent de folie.
Le triste constat du débat actuel
On ne parle plus que de lutte contre les migrants, de sécurité et d’identité, le tout associé à des discours sexistes, racistes ou négationnistes. Grand nombre de médias se sont engouffrés dans cette opportunité de faire de l’audience et de fait ces sujets occultent les autres.
Le résultat est là ; plus d’un tiers des personnes sondées se réclament de l’extrême-droite. La droite, quant à elle essaye de se refaire une santé en surfant sur ces mêmes thèmes et en durcissant ses positions au point que la frontière avec l’extrême-droite devient poreuse.
Ces discours, relayés et commentés depuis des semaines, font émerger une France qui a peur de l’autre, qui rejette l’étranger ; une France égoïste qui veut se refermer sur elle-même et qui montre du doigt le coupable de tous nos maux : l’émigré.
Ces discours, attisent la haine et nous font penser aux heures les plus sombres de notre histoire.
Ce martelage médiatique nous fait oublier d’où nous venons. Notre culture s’est construite au fil des siècles et évolue sans cesse. Elle est le fruit de brassages de populations, d’immigration. Une société vie et survit parce qu’elle bouge. Ces candidats porteurs de discours haineux et abjects veulent nous persuader que nous perdons notre culture, alors que ce sont eux qui rejettent notre culture, celle du pays des droits de l’homme, celle de la main tendue.
Et pendant ce temps là…
Pendant ce temps-là, on ne parle plus des sujets majeurs. Exit la lutte contre le réchauffement climatique trop rarement évoquée depuis le dernier rapport du GIEC et la primaire des écologistes. Exit la lutte pour une société plus juste, plus humaine. La lutte contre les inégalités ne fait pas assez d’audience.
Heureusement, de nombreuses associations et personnes œuvrent dans l’ombre en luttant contre les discriminations et les injustices et en s’occupant des sans-abris que ce soit des réfugiés ou non, car la misère et la pauvreté n’ont pas de couleur de peau, ni de religion. Mais leurs actions ne font pas d’audience ; pas de martelage médiatique.
La gauche et les écologistes devraient être vent debout et unis pour faire bloc face à ces dérives inquiétantes de la vie politique actuelle, avec un seul prétendant au poste suprême soutenu par tous les autres pour riposter et remettre les valeurs humanistes et écologistes en avant. Au lieu de cette évidence, la gauche et les écologistes se retrouvent avec sept candidats, tous prêts à perdre plutôt que de s’unir. Les égos sont plus importants que la défense de nos valeurs. Triste constat.
Mais ne baissons pas les bras. Jamais. Surtout pas en ce moment. Il nous reste quelques mois pour inverser les idées et faire pression auprès des candidats de gauche et des écologistes pour qu’ils s’unissent.
Jacques Vesco – Décembre 2021
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