Reprendre le vélo, notamment pour aller travailler

10 Mai, 2020

Les sondages montrent que la fréquentation des transports en commun pourrait être faible après le 11 mai, il s’agit pour les collectivités de trouver des solutions pour éviter la ruée vers le tout voiture, source de congestion et de pollution.

Il s’agit bel et bien de pouvoir offrir une alternative aux gens qui ne veulent pas ou ne peuvent pas être accueillis dans les transports en commun et qui vont devoir quand même se déplacer. Le vélo permet d’éviter les transports en commun et la ruée vers le tout voiture tout en garantissant la distanciation physique.

Plusieurs collectivités ont annoncé leur intention de créer des pistes cyclables temporaires afin d’offrir des alternatives aux citadins.

D’ailleurs, à Bogotá, Berlin ou Oakland, et dans une moindre mesure à Lyon, de telles infrastructures ont déjà vu ou vont voir le jour.

Or actuellement, soit il n’y a pas de piste, soit les pistes sont trop étroites. Des aménagements temporaires et modulables sont donc impératifs pour pouvoir accueillir en toute sécurité et confortablement les cyclistes. 

Ces aménagement provisoires destinés au vélo sont des pistes cyclables mises en place en quelques heures ou quelques jours, en prenant sur une route ou une rue, sur une voie qui était jusque-là dédiée à la circulation automobile ou plus rarement au stationnement, voire aux aménagements urbains (comme cela va se faire rue E. Herriot à Lyon, en remplacement des « pots de fleurs ») et en installant simplement des équipements légers avec des barrières ou des plots, de la peinture et des panneaux.

Ces aménagements devraient avoir un impact fort sur la pratique du vélo en général, comme nous l’avons déjà observé à la suite des grèves de l’automne dans les transports en Ile de France.

Pour Pierre Serne, Conseiller régional IDF (EELV) et Président du Club des villes et territoires cyclables, le vélo est décrit comme un mode parfaitement adapté au déconfinement, ce que confirment les études épidémiologiques.

En effet, sur une même voie de circulation, il est possible de faire passer au maximum autour de 800 véhicules en une heure. Au même endroit, jusqu’à 7 000 vélos, peuvent circuler! En règle générale, on dit plutôt 4 fois plus de vélos que de voitures.

La pratique du vélo crée du confort (en termes de pollution tant atmosphérique que sonore), est bénéfique pour la santé, « génère » de la sécurité routière (puisqu’il fait mécaniquement diminuer la vitesse de circulation automobile), et va in fine favoriser la pratique du vélo !

C’est ce que l’on appelle un cercle vertueux !

 

Que se passera-t-il dans nos territoires?

La Métropole de Lyon a dévoilé cette semaine son plan vélo en 3 étapes. Ainsi, la Métropole dévoile que “11 tracés partiels seront déployés sur le territoire mi-mai, les autres déploiements étant prévus à l’été ou en fin d’année”. 12 kilomètres devraient être prêts au 11 mai, 33 km au 2 juin, et 77 km au 4 septembre. En parallèle, les couloirs de bus seront majoritairement ouverts aux cyclistes (50 % actuellement), 3000 arceaux temporaires seront installés, ce qui portera leur nombre à 20 000, et des parcs temporaires sécurisés seront créés.

Ces projets étaient jusque-là enfouis dans les cartons depuis des années, ou parfois prévus pour dans deux, trois, quatre ou cinq ans vont donc être réalisés en quelques jours, quelques semaines, à Lyon notamment.

Attention cependant : Il faudra que les aménagements temporaires qui seront réalisés à Lyon devront être pérennisés ! Et, au-delà de Lyon, il faut que ces dispositifs « irriguent » jusqu’à Tassin et Craponne !

En effet, à terme, l’arrivée du métro en 2030 devra être accompagnée de cette révolution des territoires, des aménagements et des mentalités.

Dans son programme, la liste Craponne Partageons l’Avenir  s’engage à :

– Tripler et sécuriser les itinéraires cyclables et créer des stationnements vélos avec une priorité rue Centrale pour rejoindre la gare d’Alaï par la voie verte (futur Metro)

– Sécuriser la piste cyclable de la voie romaine et étudier son prolongement jusqu’aux communes environnantes

– Travailler en coordination avec les communes de la CCVL pour se raccorder sur leur réseau

– Créer un réseau express vélo (itinéraires cyclables directs, larges et confortables, avec priorité aux intersections)  pour rejoindre, depuis Craponne : Francheville, Tassin, Grézieu, Brindas et Saint-Genis-lès-Ollières.

– Créer des pistes cyclables larges, continues et sécurisées, c’est-à-dire séparées physiquement des piétons et des voitures sur les axes à forte circulation suivants : axe Ouest-Est 

– Installer des stationnements fermés type Vélobox ou espace vélo sécurisé dans des parcs concédés, des locaux ou des garages en rez-de-chaussée pour le stationnement résidentiel et à proximité des pôles d’activité.

Pour résumer, voici les 10 bonnes raisons d’aller au travail en vélo :

 

Écologique,

Économique,

Cela fait gagner du temps,

Une alternative aux transports en commun

Bon pour la santé,

Bon pour le moral,

Boost la productivité,

Sécurisé,

Il est possible de bénéficier d’une aide de l’Etat (cf https://coupdepoucevelo.fr/auth/particulier à partir du 11 mai) ou des collectivités locales (https://www.grandlyon.com/services/aide-achat-velo.html ),

et en plus, c’est la saison idéale !

 

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