PRESERVER NOS RESSOURCES EN EAU : LA METROPOLE DE LYON AGIT

PRESERVER NOS RESSOURCES EN EAU

19 Mai, 2021

Afin de lutter contre les phénomènes de sècheresse de plus en plus précoces et fréquents, la Métropole de Lyon met en place deux programmes permettant de limiter et d’anticiper au mieux les impacts de ces épisodes dus notamment au réchauffement climatique.

Dans la Métropole de Lyon, les effets combinés du réchauffement climatique et de l’accroissement démographique risquent de renforcer assez rapidement les tensions autour de la ressource en eau. Actuellement, la quantité d’eaux superficielles (ou de surface) ne pose pas de problème majeur. Toutefois, sur certains secteurs, la recharge en eaux souterraines n’a pas été suffisante cet hiver pour alimenter ou réalimenter les nappes souterraines qui ont déjà souffert de cinq années consécutives de pénurie. Cette situation est d’autant plus critique qu’en France, 66, 5 % de l’eau potable provient d’une eau souterraine et seulement 33,5 % d’une eau superficielle (source BIPE 2019  https://fp2e.org/flowpaper/BIPE-2019)

Sur les secteurs les plus touchés, le Préfet a dû prendre, dès le 19 mars 2021, des mesures de restriction d’eau pour protéger la nappe de l’est lyonnais et celle du Garon et depuis le 13 avril celle du Val de Saône. Plusieurs communes de l’est lyonnais sont déjà placées en alerte, ce qui implique une réduction de 25 % des prélèvements d’eau pour les usages professionnels, l’interdiction des lavages de voiries et de voitures et le remplissage des piscines, l’arrosage des jardins potagers est autorisé uniquement entre 20h et 8h (à l’exception des potagers).

Les actions prévues par la Métropole pour protéger les ressources en eau de notre territoire :

  • Le programme de préservation et de gestion des zones humides

Les zones humides sont des espaces de transition entre terre et eau. Ecosystèmes fragiles, ces zones essentielles pour la gestion de l’eau et la préservation de la biodiversité, ont besoin d’être protégées pour survivre.

Les milieux humides jouent un rôle d’amortisseurs du changement climatique. Ils protègent des aléas naturels, jouent un rôle de réserves d’eau en période sèche et de stockage du carbone. Ils  permettent de stocker l’eau dans les sols, d’alimenter les cours d’eau en période de sécheresse, de protéger la faune.  La Métropole estime qu’au cours des dix dernières années, 10% des zones humides métropolitaines ont été détruites.

La prairie humide du Pont Chabrol à Craponne est une zone naturelle d’intérêt faunistique et floristique composée de trois mares riches en biodiversité caractéristique des milieux humides. Elle abrite des habitats et des espèces remarquables comme le cuivré des marais, le triton crêté, la couleuvre à collier, l’alyte accoucheur. 

Notre commune est donc directement concernée par le programme d’entretien et de surveillance de l’évolution de la quantité et de la qualité de l’eau, de la biodiversité.

  • Le programme « ville perméable »

Le programme « ville perméable » est un des éléments ayant permis à la Métropole de    Lyon d’être élue « Capitale française de la Biodiversité 2019 » sur le thème “Climat : la nature source de solutions”.

 « Désimperméabiliser la ville, c’est se rapprocher du cycle naturel de l’eau, en favorisant la recharge des nappes phréatiques qui permettent d’alimenter la Métropole et   l’alimentation des cours d’eau source de biodiversité́». (Projet ville perméable- La Métropole 2017).

 Le programme « ville perméable »  a pour objectif de désimperméabiliser les surfaces urbaines grâce à l’utilisation de revêtements perméables, à la création de noues, (sorte de fossés à fond plat favorisant le stockage et l’infiltration de l’eau) et de bassins de stockage des eaux pluviales. Les toitures terrasses végétalisées seront encouragées dans les nouvelles constructions, en particulier dans le dispositif métropolitain Ecoreno’v. Le stockage et l’infiltration des eaux pluviales dans le sol permettront de réduire l’utilisation d’eau potable pour des usages  ne nécessitant pas une eau de qualité potable et d’autre part, de réalimenter les nappes souterraines et les zones humides.

A ces actions s’ajoutera la nécessaire sensibilisation des usagers à la question si importante de la vulnérabilité de la ressource en eau et à son utilisation économe.

Françoise PELORCE

 

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1 Commentaire

  1. Patricia Pernot

    Bonjour. l’article est très intéressant et le problème préoccupant.
    Concernant la plaine Humide du Val d’Yzeron j’ai deux interrogations :
    1/ De l’utilité du barrage d’Yzeron qui retient l’eau en amont et ne laisse plus rien passer en été : quelle est la finalité de cet aménagement ?
    2/ De l’entretien de la Plaine Humide qui commence par ailleurs d’être victime de son succès : plusieurs arbres sont morts étouffés par du lierre par exemple, les chiens no tenus en laisse qui importunent involontairement les habitants des deux mares principales …
    Enfin, une ville pourrait être plus perméable avec moins d’aménagements des routes et de trottoirs en goudron qui pourraient être remplacés par des agencements immatériels : bandes peintes , plots , cheminements végétalisés enfin moins de béton.