« Make our planet great again ? » ce slogan, lancé le 1° juin 2017 par le Président Macron, a fait grand bruit dans les médias mais il est resté sans lendemain, dépourvu d’actions concrètes. Les nombreuses COP ont prouvé la frilosité des états libéraux à se lancer dans une réelle course contre le réchauffement climatique.
Pourtant, tous les indicateurs climatiques et environnementaux sont au rouge et démontrent que ce modèle de croissance n’est plus tenable, il est pénalisant sur le plan environnemental mais aussi social. Denis Delestrac dans « Cargo : la face cachée du fret » montre que près de 90% des produits que nous consommons transitent sur environ 60 000 bateaux qui sillonnent sans relâche les mers du globe. Les conditions de travail à bord sont déplorables et, gourmands en énergie, chacun de ces monstres flottants génèrent autant de pollution aux particules ultra-fines qu’un million de voitures.
Selon le dernier rapport du groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC), « Il est probable que le réchauffement planétaire atteindra 1,5 °C entre 2030 et 2052 s’il continue d’augmenter au rythme actuel, le réchauffement climatique pourrait atteindre 1,5° avant 2050 » entraînant de multiples conséquences catastrophiques. Pour les éviter ou les limiter, il est urgent de mettre en place des actions concrètes et c’est dans un véritable challenge que chaque territoire doit s’investir. Cela impose aussi un vrai changement de comportement de la société qui ne sera accepté que si nous parvenons à conjuguer collectivement justice sociale, environnementale et démocratie.
La transition écologique et sociale, telle que nous la concevons pour Craponne, ne pourra pas être réalisée sans une forte détermination et sans courage politique et nous n’en manquons pas.
Nous nous engageons à travailler en partenariat avec les institutions et les associations environnementales, à mutualiser les expériences locales, à conduire et à évaluer des expérimentations partagées. Toutes ces initiatives nécessitent d’impliquer le plus largement possible nos concitoyens, réelles forces de proposition et d’innovation.
Affirmer que l’écologie ne rime pas avec libéralisme…..ne serait ce pas un vœux pieux ? Depuis la fin de la guerre froide on sait qu’il n’y a pas d’autre système économique dans le monde .sauf à envisager un projet de décroissance…….ce avec quoi je suis pour des raisons sociales totalement en désaccord. Avez vous vu de près les résultats de la mandature de Grenoble ? Il n’y a vraiment pas de quoi se réjouir. Par contre d’accord avec vous lorsque vous faites une critique de la mondialisation. Effectivement, il faut encourager par tous les moyens les productions locales et les épiceries sociales et solidaires .
L’écologie ne peut pas rimer avec libéralisme économique dans une acceptation où la libre action, sans régulation, est laissée au marché économique avec pour objectifs la maximisation des profits, même au détriment des habitants et de l’environnement. Sans parler de décroissance, terme qui sous-entend régression, il est nécessaire de revoir notre mode de vie, nos utilisations de produits jetables et nos habitudes de consommation dans leur ensemble.
Une croissance continue ne peut être un objectif car c’est en fait une impossibilité sur un monde limité avec des ressources limitées : au bout de quelque temps la production et la consommation devraient tendre vers l’infini..
Il y a plusieurs façons de gérer l’économie tout en protégeant la liberté d’entreprendre et la liberté individuelle. Les régulations sont admises partout (lois anti trusts, impôts progressifs etc) et ce n’est pas pareil au final pour la qualité de vie, la pollution et la démocratie.
Les pays du nord peuvent s’occuper de leur environnement parce qu’ils s’occupent de leur population (redistribution, formation, soins, participation aux décisions dans les entreprises..) aux états unis les inégalités ont amené les défavorisés à accepter de polluer pour avoir du travail.
Le vrai danger du libéralisme c’est son acceptation comme une fatalité que l’accroissement des inégalités est inévitable et ne poserait pas de problème or c’est faux. Les possesseurs de richesse finissent toujours par dicter leur loi aux autres. C’est au bout du compte la fin de la démocratie réelle et la tentation des extrêmes (droite surtout)