Notre pays est confronté à une crise sanitaire qui se double d’une crise économique et sociale d’une ampleur probablement inégalée depuis la Seconde Guerre mondiale.
Les associations caritatives alertent sur les effets dévastateurs que la crise sanitaire entraîne principalement sur les couches les plus pauvres de la population.
On a beaucoup concentré l’information sur la catastrophique situation économique actuelle et à venir (et à juste titre), et les difficultés financières qui vont en découler pour les Français de cette crise sanitaire. On est désormais en train d’en constater les effets pervers sur le moral et la santé psychologique et pas seulement sur les plus jeunes ou les plus âgés. L’effet anxiogène propre à la maladie d’abord, mais aussi les directives et déclarations contradictoires du gouvernement se sont ajoutées aux tensions engendrées par les polémiques liées aux discours complotistes ou au contraire aux discours dits « rassuristes » en contradiction avec les directives de la Santé Publique mais aussi les conséquences économiques qui peuvent avoir des effets destructeurs sur la santé mentale (suicides, dépressions…).
Si le premier confinement a été vécu par beaucoup comme une aventure, un moment à part, ou une parenthèse, le second est bien plus subi et mal vécu.
Si on n’a pas vraiment pu déterminer une forte augmentation des consultations chez les psychiatres et psychologues, on a, toutefois, pu constater que la deuxième vague ainsi que le deuxième confinement ont eu des conséquences bien plus lourdes que le premier confinement. En effet, on a pu remarquer une forte augmentation des troubles anxieux qui pouvait mener les gens les plus « fragiles » à décompenser soit sous forme de crises d’angoisse ou de panique, soit en bravant les interdits et vivre comme « avant » en organisant des apéros clandestins, des rassemblements familiaux et amicaux…
Le second confinement n’ayant pas été total, la charge mentale du quotidien ne s’est pas allégée comme lors du premier pour certains. En revanche, on remarque une charge mentale forte liée à un quotidien déstabilisé par la première vague accentuée par une charge liée à l’anxiété de l’avenir et une perpétuelle nécessité à s’adapter demandée par la crise sanitaire.
On peut souligner aussi, le cas des parents qui ont pu avoir de grosses difficultés à télétravailler tout en s’occupant de la scolarité à la maison de leurs enfants en mars, les fréquentes fermetures des écoles, suspectées d’être des clusters, lors de ces dernières semaines les ont replongés dans les difficultés du premier confinement.
Le risque serait qu’à force de vouloir échapper à ce confinement tant mal vécu, on en arrive, en bravant les interdits, à créer des clusters qui seront d’autant plus difficiles à repérer qu’à déterminer puisqu’ils seront dus à des rassemblements clandestins. Et plus il y aura d’actes propres à relancer le virus (ou tout au moins à ne pas permettre de ralentir de façon drastique sa circulation), plus le confinement sera nécessaire, donc probablement rallongé et donc plus difficile à vivre…
Enfin, des structures et des solutions existent pour tenter d’alléger les effets psychologiques ou tout au moins sur le moral, de la crise sanitaire : des gestes aussi basiques qu’appeler ses proches ou tout simplement en parler à son médecin généraliste, souvent le premier maillon dans la chaîne de la prise en charge de la détresse morale ou psychologique, ainsi que des cellules d’aide psychologiques mises en place dans certaines très grandes entreprises ou administrations (il suffit de se rapprocher du référent social pour en avoir les coordonnées).
Ci-dessous la liste des associations et des contacts à joindre en cas de besoin à Craponne
– CCAS de Craponne 31 rue du 8 mai 45 à Craponne 04 37 41 28 54
– Maison de la métropole antenne de Craponne Composés d’assistants sociaux, d’une conseillère en économie sociale et familiale, d’une éducatrice spécialisée et d’une technicienne en intervention sociale et familiale, 31 rue du 8 mai 45 à Craponne 04 28 67 16 70
– Le SIPAG de Craponne (Syndicat Intercommunal pour les Personnes Agées) (124 place André Marie Perrin à Craponne) pour l’écoute, l’orientation et l’accompagnement des personnes de plus de 60 ans. 04 37 22 07 24
– Le Secours Catholique de Craponne : 136, avenue Pierre Dumond – Craponne
Il existe aussi des numéros verts, associations d’entraide ou caritatives :
– Cellule de soutien psychologique nationale : 0 800 130 000 (24h/24, 7 jours/7)
– Croix Rouge Ecoute : 0800 858 858 (du lundi au samedi de 9h à 19h et le dimanche de 12h à 18h)
– SOS Amitié : 09 72 39 40 50 (24h/24, 7 jours/7)
– SOS Crise : 0800 19 00 00 (tous les jours de 9h à 21h)
– Ligue d’écoute du Refuge : 06 31 59 69 50 (appel ou sms : 24h/24, 7 jours/7) Accueil, soutien et orientation des jeunes LGBT en situation de rupture familiale
– ALLO enfance maltraitée : 119 (24h/24, 7 jours/7)
– Violences femmes info : 3919 (tous les jours de 9h à 21h)
– Prévention des violences conjugales : 08 019 019 11 (tous les jours de 9h à 19h)
Et en cas de danger grave ou imminent :
– Police : 17
– Pompiers : 18
– Samu : 15
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