La notion de résilience provient de la physique puis du monde médical. Cette notion traduit la capacité d’un organisme, d’un système, à surmonter des chocs pour retrouver son état d’origine ou un fonctionnement normal.
C’est la capacité d’un pays, une région, une commune, à se relever suite à une perturbation ou une catastrophe et à retrouver son fonctionnement habituel.
Elle ne traduit pas obligatoirement le strict retour à l’état d’avant, étant entendu qu’il est préférable de tirer les enseignements suite à cette perturbation ou cette catastrophe et de les appliquer.
Les risques naturels auxquels la commune de Craponne pourrait être soumise sont peu nombreux. Hormis les débordements des rivières qui concerneraient principalement des espaces non bâtis, et les inondations par débordement des égouts ou par ruissellement, les principaux risques naturels sont plutôt devant nous et liés au changement climatique : élévation des températures, sécheresses, retrait des argiles, pluies torrentielles… Mais aussi, arrivée de nouvelles maladies, apportées par des vecteurs invasifs comme le moustique tigre. Ces nouvelles maladies peuvent avoir des conséquences très importantes, comme nous l’apprenons actuellement avec la COVID-19.
Une tendance de nos sociétés portées sur le progrès technique est dans la recherche de solutions techniques pour réduire le risque de catastrophe : des digues et des barrages seront construits pour maintenir un fleuve, une rivière dans certaines limites et protéger les espaces situés au-delà. Ces systèmes fonctionnent un temps donné, mais peuvent être débordés par un événement plus gros, plus conséquent qu’imaginé.
D’autres systèmes peuvent aussi être conçus aux côtés et/ou en complément de solutions techniques. Ces systèmes doivent permettre la cohabitation avec l’occurrence d’un événement et faciliter la survie pendant et après. Un ensemble de mesures doit être prévu pour agir le jour où l’événement est plus important : des zones refuge ou de contournement, des équipes de secours formées et opérationnelles, un réseau de solidarité pour héberger, soutenir, aider à la réinstallation, des habitations aménagées pour réduire les pertes et être en sécurité.
Dans la résilience d’une ville, il y a bien sûr tous ces aspects techniques et toutes les préparations pour anticiper la catastrophe, mais il faut également que l’ensemble des habitants puissent interagir et se soutenir mutuellement. Cette solidarité s’exprime régulièrement. Nous avons constaté les nombreux élans de solidarité et de réponses positives aux appels pour trouver des masques, du gel hydro alcoolique, de la nourriture pour des personnes en difficultés. Mais au-delà des élans massifs, qu’en est-il du quotidien ? Combien de personnes âgées sont mortes durant la canicule de 2003 faute de familles, amis, voisins, venus à leur rencontre pour prendre de leurs nouvelles ?
C’est cela aussi, la résilience d’une communauté, la capacité de se préoccuper de son voisin, de savoir qu’il est là et de vérifier s’il va bien, s’il a besoin d’aide pour évacuer son logement. Cette résilience se développe et se cultive au quotidien, pas seulement avec des dispositifs tels que les voisins vigilants, mais par la mobilisation de bénévoles pour des actions du quotidien : le portage des repas à domicile, le suivi pour la canicule, le suivi des personnes en difficulté, l’accompagnement au bureau de vote
Les élus locaux réclament de plus en plus d’autonomie dans la gestion de leur commune. Ils demandent que l’État leur fasse confiance dans la gestion de leur cité. Il doit en être de même au sein de la commune. Les habitants, organisés par quartier, avec des conseils ou des comités de quartier, voire de simples associations, peuvent aussi être sources de nombreuses actions facilitant le quotidien tel que la gestion d’une ligne de pédibus, l’organisation d’une fête des voisins, de la musique
Pour Craponne Partageons l’Avenir, la résilience s’appuie sur deux jambes : la partie technique de l’organisation de la ville bien sûr, mais aussi l’implication de ses habitants.
Ces principes sont au cœur de notre programme pour une ville de Craponne plus écologique, plus solidaire et plus citoyenne.
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