Au soir du 28 juin, après un entre-deux tours d’une durée inédite (quinze semaines au lieu d’une habituellement) et d’une campagne non moins inédite placée sous le signe de crise sanitaire, les résultats des votes aux métropolitaines sont tombés.
Pour les métropolitaines, les écologistes et les forces progressistes de gauche, parties sur des listes dispersées au 1° tour des élections, ont réussi à s’allier autour d’un programme commun.
Les résultats ont été conformes à nos souhaits et ont prouvé que lorsque les Verts et la Gauche s’unissent, la victoire peut être au bout du chemin.
Le rassemblement des listes EELV-Gauche Unie au 2° tour, attendu par de nombreux électeurs a permis à l’écologiste Bruno Bernard de gagner près de 7 points, relayant ainsi la liste d’alliance Collomb-Buffet à près de 11 points derrière.
Abstention record
Pour les élections métropolitaines, nous déplorons 60 % d’abstention tant au premier tour qu’au second tour, en cohérence avec les chiffres du national (58,4% au 2° tour).
De ce fait, de nombreux maires ont été élus, en France, avec une faible partie de l’électorat, parfois avec moins de 10% des inscrits…
Selon Bruno Jeanbart, directeur général adjoint d’OpinionWay, ce niveau historique d’abstention serait un accident de parcours qui s’explique en grande partie par la crise sanitaire. Il déduit de ses analyses que cette chute de participation est trop spectaculaire pour s’expliquer par la seule crise démocratique, alors que la participation enregistrée aux dernières élections européennes avait été en nette hausse par rapport aux précédents scrutins européens.
Toutefois, il est à noter que les spécialistes notent une désaffection systématique des urnes de la part des jeunes de moins de 25 ans, des populations « en grande précarité » ou tout simplement de ceux, qui, déçus de la politique ne font plus confiance aux femmes et aux hommes politiques.
Alors comment mobiliser ces franges de la population qui ont décidé que voter ne servait à rien ? Peut-être en leur donnant la parole, en les écoutant, en les associant aux prises de décision, en bref, en faisant vivre la démocratie.
Et au niveau national ?
Sans être expert politique, il est aisé de conclure que la grande gagnante de ces élections est l’alliance verts-gauche unie et le grand perdant est LREM.
Au regard des résultats nationaux, de grandes métropoles comme Paris, Grenoble, Lyon, Marseille, Nancy, Montpellier, Lille, Nantes, Annecy, Bordeaux, … sont restées ou sont passées au vert/rouge ou au rouge/vert, les résultats sont moins probants en campagne où plus de 50% des communes de plus de 9 000 habitants ont été remportées par la droite.
Ces chiffres doivent nous donner à réfléchir, et vite… Comment conquérir ces petites villes dont les votes ont une forte influence dans les résultats des élections départementales, régionales et nationales. En politique, rien n’est jamais gagné !
Par des actions concrètes, innovantes, à l’écoute de nos concitoyens, prouvons que l’incohérence et la fausseté des discours de droite (dont LREM avec G. Collomb en tête) qui n’ont cessé de mettre en garde les électeurs contre l’écologie radicale, les alliances entre verts et rouge avec la présence sur les listes de ces candidats, soit-disant d’extrême gauche, du Parti communiste et de La France insoumise (LFI).
Seuls des actes concrets répondant aux préoccupations des populations rendront crédibles les politiques des forces progressistes et écologistes.
Les communes sont des terrains propices à la mise en place d’actions de politique publique permettant de faire face, dans la mesure de leurs moyens et de leurs compétences, à l’urgence écologique, à la crise sociale et économique et au délitement démocratique.
Françoise PELORCE
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