Feuillage en plastique : un rempart contre la violence ?

10 Avr, 2025

Lors du conseil municipal du 10 février 2025, nous avons posé la question orale suivante :  « Les espaces extérieurs de l’école Soupault sont entourés d’un grillage recouvert d’un feuillage en plastique. Ce dispositif vieillit, et vieillit fort mal. Des morceaux se défont et s’envolent polluant les environs. Quand allez-vous l’enlever et le remplacer par des végétaux grimpants naturels tels que le lierre ? ».

 À cette question que nous avons posée dans un souci de préservation de l’environnement, Madame Lasaygues a justifié la pose de ce feuillage en plastique horrible par un violent conflit entre une directrice d’école et un parent d’élève, alors que les parents réclamaient depuis longtemps de masquer les deux cours d’école de l’école Philippe Soupault proches de la rue et non protégées des regards :

« Tout d’abord, je vais vous redonner le contexte relatif à cette pause de haie artificielle. En octobre 2022, suite à un différend avec une famille, une violente altercation a eu lieu avec la directrice de l’école maternelle Soupault. Des menaces de mort lui ont été faites, avec référence à Samuel Paty ! »

J’ai été stupéfaite de découvrir que des faits d’une telle violence, se soient déroulés en 2022.

Madame Lasaygues a précisé avoir travaillé dans l’urgence, avec un choix limité concédant que le modèle choisi n’était pas le plus joli, mais pas le pire non plus et insistant sur sa satisfaction d’avoir pu le faire en un mois.

Permettez-moi d’être sceptique quant au pouvoir de dissuasion du feuillage plastique face à la violence. Et nous attendons avec impatience la pose des lamelles, plus efficaces promises par la municipalité.

Je déplore que la mairie ait fait de la rétention d’information. En effet, à CPLA nous venons de découvrir ces faits par hasard, au détour d’une simple question orale. Jamais la commission scolaire n’a été informée.

Je le déplore car il s’agit d’un sujet dont l’enjeu est majeur puisqu’il est question de la sécurité dans les écoles.

Mais en réalité, je ne suis pas très étonnée de cette rétention d’information. En effet, en 2021, la municipalité a mis en place un nouveau fonctionnement de la commission scolaire et a supprimé la commission scolaire qui avait lieu une fois par trimestre, rassemblant tous les acteurs de la communauté éducative, les DDEN, directeurs, enseignants, parents d’élève et aussi des élus d’opposition.

La municipalité a fait le choix de la division de la « commission élargie » en groupes de travail qui n’ont pas d’interaction et desquels les élus de l’opposition sont exclus.

Il est clair que cet éclatement en groupes disjoints ne facilite ni la communication ni l’échange d’idées et il n’est pas surprenant que la municipalité n’ait pas jugé opportun à l’époque de nous informer.

Si les problèmes rencontrés au sein des établissements et avec les équipes éducatives ne sont pas apparemment, du domaine de compétence de la commission scolaire, quel est donc son domaine de compétence ?

Anne-Marie Bukowski-Avellan

Membre de la commission scolaire

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