Pourquoi il est important d’aller voter les 20 et 27 juin prochain pour les élections régionales
Les élections régionales, qui auront lieu les 20 et 27 juin prochain, permettront de renouveler les membres du conseil régional qui choisiront le président du conseil régional d’Auvergne-Rhône-Alpes.
Il est à craindre que ces élections régionales attirent peu d’électeurs et c’est l’abstention qui risque de l’emporter. Que penser alors d’une démocratie dirigée, finalement, par l’abstention ?
Mais pourquoi risquons nous d’avoir un fort taux d’abstention ?
Les élections régionales semblent, pour bon nombre de nos concitoyens, trop éloignées de leurs préoccupations, parce que moins locales que les élections municipales et beaucoup moins sujettes à débats passionnés et à suspens que les élections présidentielles.
L’abstention est aussi le fruit d’un désengagement de plus en plus perceptible des électeurs face à la vie politique, par dépit ou préférant l’engagement militant de terrain.
Cette année risque d’être encore pire. La situation sanitaire et l’approche des vacances sont autant de facteurs qui font craindre une abstention record à moins de trois semaines des élections, fragilisant l’assise et la légitimité des femmes et des hommes qui s’engagent avec honnêteté et un réel désir d’agir pour le bien commun.”
Et pourtant… ne pas voter, c’est laisser à d’autres le soin de décider à notre place.
Pourtant, voter pour élire ses conseillers régionaux, et son président de région, est majeur pour le quotidien de chacun :
Dans le domaine des transports, la Région a un réel pouvoir, en particulier, en matière de transport ferroviaire, de transports interurbains, ce qui, dans notre région, est d’une importance capitale pour nombre de concitoyens pour aller travailler.
Depuis la loi de décentralisation la Région a en charge la construction, l’entretien et le fonctionnement des lycées d’enseignement général et professionnels. Elle possède, de plus, une compétence accrue dans la formation professionnelle des jeunes et des demandeurs d’emplois, des politiques d’apprentissage, et des formations sanitaires et sociales (infirmier.e, aide soignant.e, sage-femme, educateur.trice… etc…).
Au niveau de la vie économique, c’est encore la Région qui définit les orientations en matière d’aides aux entreprises, de soutien à l’internationalisation, d’aides à l’investissement immobilier et à l’innovation des entreprises, et elle a toute latitude pour définir les aides et les régimes d’aides générales (subventions, prêts, avances remboursables, etc.) en faveur de la création ou de l’extension d’activités économiques ou des entreprises en difficulté, ainsi que dans l’animation des pôles de compétitivité. La région est également gestionnaire des crédits européens.
C’est, aussi, elle qui fixe les objectifs en matière d’équilibre et d’égalité des territoires, d’implantation des différentes infrastructures d’intérêt régional, de désenclavement des territoires ruraux, d’habitat, de gestion économe de l’espace, d’intermodalité et de développement des transports.
Enfin, la Région assure la gestion des Fonds européens de développement économique régional ainsi que des Fonds européens agricoles pour le développement rural.
Comment sont organisées les élections régionales ?
La Région regroupe maintenant les 12 départements de Rhône Alpes et les 4 d’Auvergne ainsi que la Métropole.
Le scrutin est organisé, comme les élections de la Métropole, en scrutin de liste à deux tours avec représentation proportionnelle à la plus forte moyenne avec prime majoritaire (un quart des sièges à pourvoir, arrondi à l’entier supérieur).
Les listes de candidats sont régionales et elles sont constituées d’autant de sections qu’il y a de départements dans la région. En Auvergne Rhône Alpes il y a donc 13 sections.
Neuf listes, mais des programmes très divers
Nous, femmes et hommes qui portons les valeurs sociales et écologiques, souhaitons ardemment rendre notre région plus verte, plus accueillante, plus respectueuse et plus solidaire. Alors, nous devons nous mobiliser, et contribuer à changer la politique actuelle de la Région à laquelle nous n’adhérons pas, et faire mentir les sondages donnant le président sortant gagnant.
Voter est un droit, c’est aussi un devoir civique.
Emmanuelle Galaitsis-Burnouf
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