ECHOS DU CONSEIL METROPOLITAIN – 25 ET 26 JANVIER 2021

Conseil Métropolitain

3 Fév, 2021

LA PROGRAMMATION PLURIANNUELLE D’INVESTISSEMENTS (PPI) : UN BUDGET DE 3,6 MILLIARDS D’EUROS VOTE POUR LE MANDAT 2020-2026

Le vote de la PPI est un moment très important car il engage l’avenir de la Métropole : la Programmation pluriannuelle des investissements, permet à l’exécutif de présenter sa vision prospective et synthétique des investissements qu’il prévoit de réaliser sur le mandat 2020-2026.

Avec un budget de 3,6 milliards d’euros, le plan d’investissement 2020-2026 est en légère augmentation par rapport aux 3,52 milliards d’euros engagés au plan d’investissements 2015-2020, plan réalisé à hauteur de 3,3 milliards d’euros au cours du précédent mandat présidé par G. Collomb puis par D. Kimelfeld.

Afin de justifier cette augmentation en période de crise sanitaire et d’incertitudes financières, Bruno Bernard assume ses responsabilités : « La prudence serait une erreur, il faut des solutions ambitieuses, pour une relance écologiste et solidaire ».

Le Président  rappelle les trois grands principes de cette PPI :

  • conduire la Métropole dans une transition écologique exemplaire
  • construire une Métropole solidaire qui prend soin des plus vulnérables
  • mener une politique d’investissement métropolitaine, qui profite à toutes les communes.

Ce budget fait une place importante aux projets permettant de répondre aux défis écologiques,   sociaux et économiques en conformité avec les engagements pris par élus écologistes et de la gauche lors des élections métropolitaines. La PPI est une approche très politique et met en évidence les priorités de l’exécutif.

Budget de la PPI et  axes prioritaires de la majorité

La Programmation pluriannuelle des investissements a été votée positivement par l’ensemble des élus écologistes et de la gauche (83 voix pour, 50 contre, 12 abstentions), les autres groupes politiques ont voté contre ou se sont abstenus.

Le président Bruno Bernard a précisé que présenter un plan de programmation d’investissement après 6 mois de mandat montrait la volonté forte de la majorité pour concrétiser rapidement ses engagements de campagne.

Il précise, au cours de sa présentation, que cette PPI donne les grandes orientations budgétaires du mandat et n’entre pas dans les détails des projets et qu’il continuerait à consulter les maires pour connaître leurs besoins et leurs attentes. Il ajoute qu’une clause de revoyure est prévue en 2023, si besoin, pour ajuster les prévisions, les modifier, les compléter en fonction, notamment, de l’évolution de la crise sanitaire et des incertitudes financières qu’elle génère pour les collectivités.

Par rapport aux réalisations de la précédente majorité, la PPI 2020-2026 prévoit moins de grands projets d’urbanisme mais elle est marquée par les augmentations significatives de certaines lignes budgétaires dont : 

  • la rénovation des bâtiments et la lutte contre la précarité énergétique
  • le logement (construction de 6000 logements sociaux/an) et de la culture avec le lancement de la Cité du cirque
  • la végétalisation des espaces publics et le retour de la nature en ville
  • l’amélioration du « cycle des déchets » avec l’extension de la collecte des déchets organiques
  • le développement des repas bio dans les collèges
  • l’extension du réseau cyclable et des parcours de mobilités douces pour une métropole apaisée

Pour financer ce plan d’investissement d’autant plus ambitieux en période de crise sanitaire, Bruno Bernard précise que sa majorité prévoit le recours à l’emprunt, pour faire face à un endettement évalué à 2 milliards d’euros. La capacité de désendettement actuellement de six ans serait alors portée à huit ans, voire à dix ans en fin de mandat en 2026.

 Un budget en concordance avec nos propositions pour Craponne

Le PPI est en concordance avec de nombreux projets que nous avions défendus dans notre programme électoral de 2021. En effet, nous retrouvons le développement d’une ville apaisée avec la mise en place d’une zone 30 en centre ville, la création de chemins piétonniers pour relier les quartiers et les espaces publics du centre ville, le développement de pistes cyclables sécurisées et de parcs de stationnement vélos, la création de trottoirs accessibles à tous, la végétalisation des places publiques et des squares.

Et aussi, la nécessaire application de la loi SRU, avec le projet d’extension du parc de logements sociaux pour permettre à chacun et chacune de se loger à un juste prix.

La Métropole pourrait aussi accompagner notre commune dans la création d’une maison médicale ouverte en soirée, les week-ends et les jours fériés, des horaires auxquels les cabinets médicaux sont fermés. La Métropole a également hérité du département, la gestion des équipes de prévention de la délinquance que notre équipe demande depuis de longues dates.

Toutefois, ce plan de programmation des investissements est à répartir entre les 59 communes de la Métropole et les projets sont très nombreux. La bataille sera rude et si les maires ne défendent pas âprement leurs projets dans les instances décisionnaires de la Métropole, ils seront vite oubliés et leurs projets remisés au fond d’un profond tiroir. Nous espérons que notre nouvelle maire sera plus combative que son prédécesseur pour défendre les projets de sa commune répondant aux aspirations de ses habitants.

Pour info : Budgets  affectés aux principaux projets d’investissement 

  • L’urbanisme: 26,3 % du budget (944 millions d’euros) seront consacrés à l’amélioration de la qualité de vie de chacun et chacune. Des grandes opérations d’urbanisme seront réalisées comme l’aménagement des espaces publics autour des nouvelles lignes de transports en commun,  l’adaptation des grands projets urbains à la transition écologique (Part-Dieu, Confluence, la Saulaie…), et surtout, la modification du plan local d’urbanisme (PLU-H) favorisant la nature en ville, un meilleur équilibre des territoires en termes de logements…
  • Les déplacements : 16,2 % du budget (580 millions d’euros) sont prévus pour accompagner les grands projets du Sytral, pour l’entretien, l’aménagement et les travaux de voiries, pour la réfection des ouvrages d’art, la réalisation du réseau express vélo (pistes cyclables, stationnements vélo) mais aussi la mise en place d’un plan piétonnier et le renforcement de la zone de faibles émissions (ZFE) pour réduire la circulation des véhicules les plus polluants.
  •  L’habitat : 14,4 % du budget (518,1 millions d’euros), permettront de mettre des actions efficaces pour lutter contre l’habitat indigne et la précarité énergétique, la mise en place de l’offre nouvelle d’accession à la propriété pour les primo-accédants, l’encadrement des loyers. Est aussi prévue l’extension du parc de logements sociaux, avec l’objectif de 5 000 logements construits par an présenté par Renaud Payre vice-président chargé de l’habitat, du logement social et de la politique de la ville comme un levier de la relance économique : « les actions foncières très volontaristes sont engagées parce qu’il faut aller vite. Un logement produit, c’est 1,8 emploi créé dans le BTP ».
  •  L’environnement, l’énergie, l’agriculture, l’eau et les déchets, 14,3% du budget (517 millions d’euros), concerne le grand projet de création de la régie de l’eau au 1° janvier 2023, la gestion des déchets avec la collecte et le traitement des biodéchets, la végétalisation de l’habitat et des bâtiments publics pour réduire les îlots de chaleur, le développement de l’énergie solaire et des matériaux non polluants dans les nouvelles constructions.
  •  Le développement économique, l’emploi, les universités et la recherche, le tourisme : 10,9 % du budget (392,2 millions d’euros) seront consacrés au développement numérique, à l’accompagnement des projets de recherche permettant d’endiguer le gaspillage des matières premières et de faciliter le passage vers des sources d’énergies renouvelables. Ce budget prévoit également de lutter contre la précarité étudiante avec la construction de logements sociaux dédiés, de soutenir les commerces de proximité, d’accélérer la transition écologique de la Vallée de la chimie.
  • La santé, le social, l’éducation et le cadre de vie, la culture : 9,3 % du budget (335 millions d’euros) pour réhabiliter les lieux d’accueil de personnes âgées et handicapées, pour végétaliser les cours des collèges, construire 2 nouveaux collèges, rénover des établissements d’accueil des personnes âgées, handicapées, des enfants. Pour la culture, seront financés la mise en valeur des sites du patrimoine gallo-romain, le développement du parcours permanent du Musée Lugdunum, il sera proposé un appui aux enseignements artistiques, à la lecture publique par la bibliothèque numérique, le versement des subventions dédiées à la vie associative et aux politiques sportives ainsi que le lancement du projet de création d’une Cité internationale des arts du cirque.
  • Les enveloppes territoriales (dotations aux communes) : 5,5 % du budget (200 millions d’euros) seront à se répartir entre les 59 communes pour la réalisation d’opérations d’aménagement du domaine public dans les communes de la Métropole et la concrétisation de projets, tel la revitalisation des centre-bourgs.
  • Patrimoine et moyens généraux : 2,7 % du budget (98,5 millions €) seront affectés à la rénovation énergétique du patrimoine métropolitain bâti et à la lutte contre les passoires thermiques.
  • Participations extérieures : 0,4 % du budget (15 millions d’euros) permettront de remettre à niveau les finances du syndicat mixte pour l’aménagement et la gestion de l’île de Miribel Jonage (SYMALIM).

Pour en savoir plus :

https://met.grandlyon.com/la-metropole-investit-36-milliards-deuros-jusquen-2026/

https://met.grandlyon.com/3-questions-a-bruno-bernard-sur-le-plan-dinvestissements/  

Françoise PELORCE

 

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