Décès d’Alain Galliano

21 Mai, 2024

ALAIN GALLIANO

C’est avec une grande tristesse que nous avons appris le décès brutal d’Alain Galliano survenu ce 3 mai. Il s’en est allé loin de la ville qui l’avait vu naître et qu’il avait administrée de 1989 à 2020.

Tout d’abord, il y avait le maire avec lequel, bien évidemment, il y eut des hauts et des bas. En effet, si nous avons partagés un certain nombre de projets pour notre commune, nous nous sommes opposés à d’autres projets pour lesquels nous exprimions vigoureusement nos désaccords. Cela engendrait des échanges plutôt houleux compte-tenu de nos divergences sociales, politiques voire écologiques. Mais, il ne craignait pas le débat, même ceux provoquant des joutes verbales soutenues, appuyées de part et d’autre par de solides argumentations. Il nous laissait aller jusqu’au bout de nos démonstrations, sans jamais « couper le micro ». Il avait perçu que nos objectifs bien que divergents avaient une visée constructive et n’étaient pas purs désaveux politiciens.

Aussi, lors de son dernier mandat, nous avons été relativement étonnés lorsqu’il nous a proposé, de prendre la vice-présidence des commissions affaires scolaires et restauration scolaire en étant totalement conscient de nos divergences politiques. Nous avons accepté cette mission qui a été conduite dans le respect mutuel des valeurs de chacun.

En 2020, il a annoncé qu’il ne se représentait pas aux municipales. Il a quitté la mairie avec une certaine amertume ce qui est regrettable, après 31 ans passés à la tête d’une commune, quelles que soient les positions des uns et des autres.

Il y avait aussi depuis 2008, le conseiller métropolitain.  En 2014, Gérard Collomb le nomme Vice-Président de la Métropole en charge des relations internationales et de l’attractivité, reconnaissant les compétences qu’il avait acquises et les relations qu’il avait nouées durant sa carrière professionnelle en tant que haut fonctionnaire à l’international. David Kimelfeld, successeur de Gérard Collomb à la présidence de la Métropole n’a pas manqué de souligner, lors de ses obsèques l’importance de son rôle dans l’ouverture internationale de la Métropole. En 2020, réélu mais cette fois sur les bancs de l’opposition, il nous disait en souriant : « j’apprends ce que c’est être dans l’opposition ».

Et puis, il y avait l’homme, discret sur son parcours professionnel qu’il avait aimé et auquel il ne faisait que rarement état et seulement dans des circonstances particulières.  Charismatique, ses propos parfois teintés d’une pointe d’humour faisaient de lui, une personnalité appréciée de nombreux craponnoises et craponnois.

Etre maire pendant 31 ans marque une commune, sa stature, sa spontanéité dans les relations et ses poignées de main vont manquer à Craponne.

Toutes nos condoléances à Marie-Paule, sa fidèle épouse qu’il ne manquait pas d’évoquer dans ses discours lorsqu’il en avait l’opportunité, à ses filles et à leurs familles.

Françoise PELORCE et les élus de CPLA : Véronique HARTMANN, Ahmed KHALADI, Anne-Marie BUKOWSKI-AVELLAN, Julien JOURNET, Olivier COPPENS

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