LE PRESIDENT A DIT 

 « LE 11 MAI C’EST LA RENTREE SCOLAIRE »

 A vous, les communes, d’organiser l’accueil des enfants des écoles primaires

 

 

Lutter contre le décrochage scolaire et contre les inégalités d’accès au numérique est totalement légitime.

Par contre organiser une rentrée scolaire dans des conditions requérant de grandes précautions face à une pandémie pleine d’incertitudes et dans un délai aussi restreint plonge les élus, les enseignants et les parents d’élèves dans la stupéfaction et génère une grande inquiétude.

Il ne suffit pas de décréter que les écoles reprendront à partir du 12 mai (le 11 mai étant consacré à la pré-rentrée), ni ouvrir les portes pour que l’accueil des enfants et l’enseignement s’effectuent dans le respect des gestes barrières et des mesures de distanciation sociale.

Si les temps d’enseignement dépendent essentiellement de l’éducation nationale l’entretien des locaux, la restauration scolaire et l’ensemble des activités périscolaires sont de la responsabilité des communes pour les écoles primaires, de la métropole pour les collèges et de la région pour les lycées. Mais aucune de ces collectivités n’a été consultée avant l’annonce présidentielle.

Selon le Ministre de l’Éducation Nationale, la réouverture des écoles sera realisée  sur trois semaines :
– « Semaine du 11 mai : les élèves de grande section, de CP et de CM2 retourneront en classe par groupe de 15 au maximum, mais pas dès le lundi, qui sera réservé à une prérentrée des enseignants.

– Semaine du 18 mai : ce sont les élèves de 6e et de 3e pour le collège et de 1re et de terminale pour le lycée qui reprendront les cours. Les élèves de lycées professionnels, quant à eux, commenceront immédiatement par les ateliers industriels. 

– Semaine du 25 mai : c’est l’ensemble des classes qui rouvriront avec toujours un plafond de 15 élèves par classe.

– Quatre configurations de classe devraient coexister : un demi-groupe en présentiel, un demi-groupe à distance, un demi-groupe en autonomie à l’étude et de manière facultative, en concertation avec les maires, des activités sportives, de santé et culturelles pourront être proposées ». Mais ces activités de substitution combleront-elles les carences éducatives des enfants en décrochage scolaire ?

Depuis l’annonce présidentielle, les agents et les élus travaillent à une nouvelle organisation de l’accueil des élèves. Il est clair, que la désinfection des locaux au quotidien demandera des efforts supplémentaires tant sur le plan humain que financier.

Les temps périscolaires sont également à revoir. Contrairement à la parole du Ministre., les enseignants ne pourront pas être à la fois dans leur classe et assurer l’enseignement à distance. Ce sera aux communes d’assurer la continuité du service public. Aussi, nous allons prendre en compte les besoins et les attentes des parents pour accueillir les enfants dans les meilleures conditions possibles. Il faut aussi prévoir les temps périscolaires passés dans la cour. Comment faire respecter à des enfants entre 5 et 11 ans la distanciation sociale dans une cour de récréation?

A Craponne, nous bénéficions de salles municipales qui devraient pouvoir permettre l’accueil des enfants avant la reprise des cours pour les classes entières

 Nous réfléchissons aussi à l’organisation des restaurants scolaires pour servir les repas dans le respect des normes sanitaires.

Sachez que nous ferons tout pour que enfants et enseignants reprennent le chemin de l’école en toute sécurité et que nous soutiendrons les enseignants et les parents d’élèves qui refuseront d’entrer dans les écoles si la mairie ne parvient pas à mettre en place les normes sanitaires garantissant la sécurité de tous. Il serait logique, dans ce cas, qu’une aide de l’Etat accompagne les efforts fournis par les collectivités territoriales.

Nous vous informerons régulièrement de l’avancée de nos travaux.

                                                                                 

                                                                                  Françoise PELORCE

                                                                       Élue de la liste « Craponne à Venir »

                                                           Conseillère municipale déléguée aux affaires scolaires